L'épine-vinette
Un soir, près du buisson d’épine-vinette
Elle se trouvait
Egarée.
Ma main se tendit vers la sienne
La guidant dans ses pas
L‘amenant jusqu’à moi
Tremblante de froid.
En refuge l’enserrant de mes bras
La chaleur de ma peau sur sa peau frissonna
Rosissant ses joues d’une pâleur timide
Courbant sa nuque d’une faiblesse languide.
Ne restez pas ici - lui murmurai-je -
Ce buisson de fleurs jaunes et rouges fruits
N’est à peine l’abri d’un oiseau qui fuit…
Préférez le chemin qui déroule devant vous
Son destin frémissant aux odeurs des envies
Et marchez sans plus craindre de vous perdre
Guidée des balises que la vie alentour essaime.
Son regard alors supportant son espoir
Se glissa dans mon âme en caresse de soie
De douceurs et rumeurs éveillant mon corps
Je vis venir le baiser que ses lèvres m’offraient.
Je le pris…
Baiser de fièvre
Quand le froid laisse place au chaud
Portant la brûlure
De glace à celle du brasier
Ravivant le souffle donné de la vie
Mes mains glissèrent alors vers ses seins
Coupant mon souffle et creusant mes reins
Je la pris…
Alors,
En suspension
Trois points je découvris
Trois points sans fin
Trois points sans mot
Trois points ouverts
…
In…fi…ni
/idata%2F1896927%2Fgustave-courbet-femme-nue-et-dormant.jpg)
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)